Une réponse à Bruno Le Maire

Dans une analyse parue dans La Tribune, Clément Jeanneau, cofondateur de Blockchain Partner, juge nécessaire que le gouvernement clarifie sa vision en matière de blockchain.

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Extraits ci-dessous :

« A l’heure où le gouvernement prépare une stratégie nationale en matière de blockchain, il devient urgent de s’interroger (ou se réinterroger) sur ce qu’on entend par blockchain. Comme l’intelligence artificielle, la blockchain est en effet devenue un terme fourre-tout dans lequel chacun y voit ce qu’il veut y voir.

(…) Ma conviction est claire : les blockchains ouvrent la voie à une nouvelle économie numérique, fondée sur les cryptoactifs.

(…) Soyons clairs : en très large majorité, les futures licornes de la blockchain s’appuieront sur les blockchains publiques et les crypto-actifs, et non les blockchains privées. C’est du reste déjà le cas pour les licornes du secteur ayant émergées (plateformes d’échange et acteurs du minage). De cette vision découlent plusieurs points importants.

1/ L’objectif prioritaire devrait être de positionner la France parmi les leaders de cette économie numérique émergente, parfois appelée « crypto-économie » ou « token économie » – ce qui est très différent de « blockchainiser » des activités existantes sans lien avec les cryptoactifs.

2/ Comme Internet avant elle, la blockchain créera de nouvelles verticales. La France ne deviendra pas plus « leader de la blockchain » qu’elle n’est devenue « leader de l’Internet ». Cette expression fera sourire (au mieux…) lorsque l’on s’y repenchera dans dix ans. Ces verticales restent encore à inventer mais certaines sont déjà identifiables, comme l’Open Finance (services financiers décentralisés, ouverts à tous) ou les actifs numériques non-fongibles (au potentiel majeur dans les industries du jeu vidéo et du sport par exemple).

3/ Cette économie numérique s’accompagne de nouveaux modèles d’affaires et fera émerger de nouveaux champions. Ces acteurs pourront être des entreprises classiques (telle que Ledger, en sécurité) comme des organisations d’un nouveau type (réseaux décentralisés, ouverts, dont le business model reposent sur la « token économie »).»

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